Or, comme nous le montre Pierre Bourdieu dans son ouvrage Contrefeux 2 (le petit livre jaune) :
il y a bien, face à un désenchantement du peuple français que Marcel Gauchet a si bien analysé dans « le désenchantement du monde », un espoir qui se lève , aussi jaune que le soleil levant, d’avoir un jour affaire à un peuple français, européen, international... enfin muni de cette fameuse conscience d’appartenir à un avenir commun qui devrait remplacer une conscience de classe devenue désuète car à l'existence dépendante du religieux.
Cette conscience a du mal à s’éveiller et à donner lieu, dans l’adversité , à quelque chose de concret et construit, afin de se nourrir de la cohésion nécessaire à la mise au point d’une intervention de nature populaire susceptible de contrer les forces négatives et destructrices qui menacent aujourd’hui notre société d’humains.
Encore pire, nos individualités...
Ces forces négatives sont nombreuses et se croisent et s’entrecroisent dans des logiques différentes, qui nous donnent l’impression d’être noyés sous la complexité d’un paysage politique et socioéconomique dont nous ne maîtrisons plus les rouages.
Serions, nous, êtres humains avertis, à l’heure d’internet et de l’accès à la culture pour tous, moins intelligents que les citoyens athéniens dans l’Antiquité qui surent mener la chose publique de main de maîtres ?
Le mot est ici volontairement pluriel.
Ces forces obscures se nomment aujourd’hui marché, logiques libérales dépassant largement la logique européenne et citoyenne, mais aussi professionnalisation du politique, et éclatement des grands partis politiques dans le but volontaire de diviser pour mieux régner...
Il en résulte un jeu des forces politiques qui, sur le plan national ne laisse la place sur ce champ, qu’à ceux qui sont les représentants, fidèles au-delà des âges, des sources obscures et nauséabondes du pouvoir lié à l’argent et à l’exploitation…
Les même, ont largement contribué à mettre en place les éléments qui ont conduit à la deuxième guerre mondiale et aux exactions qui l’ont accompagnée.
Ce sont eux, encore une fois, qui proposent le TAFTA que nous, pauvres citoyens éclatés en groupuscules d’adversité misérables et impuissants et maintenus volontairement comme tels, cherchons avec le désespoir des perdants d’avance, à contrer.
Ils ont largement contribué à vider nos grands politiques de leur sens Aussi certainement que s’ils avaient siroté le contenu de leur cerveaux avec une paille...
C’est encore eux, qui ont contribué à mettre aux pouvoir ces politiques fantoches qui rendent la girouette qu’est devenue la chose publique française encore plus sensible au moindre petit vent qui passe...
« Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent » nous disait Edgar Faure, plusieurs fois ministre puis président de l'Assemblée nationale.
On ne devrait pourtant pas oublier que « Chose Publique » se traduit en latin par « Respublica », la République...
Le mot prend tout son sens lorsqu’il s’agit de l’exposer à la moindre brise, si superfétatoire soit-elle…
Enfin, partout, on sent les vieux démons français qui n’en finissent pas de ressurgir au gré des crises économiques :
Ainsi, dernièrement, après avoir subi les appels à l’assaut contre la racaille ou encore aux tests ADN sur la petite enfance, doit-on, outre le fichage des élèves dans certaines communes, en fonction de leur caractéristiques ethniques par certains maires FN, accepter que l’un de nos ministères se nomme « ministère du redressement économique », slogan d’ailleurs fortement utilisé à l'occasion de la dernière campagne présidentielle 2012, par le candidat socialiste élu. Or, rappelons nous, l'es termes "redressement" furent mis en valeur de manière très récurrente sous Vichy, dans le cadre de sa propagande.
Que dire encore, du retour d’une déconcentration fondée sur la région et non plus sur le département exactement comme l’avait mis en place le général Pétain.
La loi du 19 avril 1941 crée ainsi les préfets régionaux.
Nous français, avons la mémoire courte, et devons nous souvenir comment insidieusement, dès 38, la bête est montée au sein même de notre société française jusqu’à conduire aux trains de la mort acceptés sans révolte par nous…
L’utilisation du terme CNR par tous les hommes politiques sans exception, notamment pendant la campagne de 2007, la tentative de récupération à cette même époque du plateau des Glières, haut lieu symbole de résistance aurait pourtant dû nous mettre la puce à l’oreille, nous éveiller, nous montrer qu’après plusieurs décennies d’abondance puis de crise, nous français, devions être particulièrement vigilant quant à la récupération de la chose publique qui nous appartient à des Fins de détournement du pouvoir.
Ce « pouvoir agir » qui ne peut émaner que de, « nous le peuple », et que l’on retrouve dans la Commune dont on ne parle jamais dans les livres d’histoire, ou encore dans ce formidable élan résistant qui a conduit à mettre l’Allemagne Nazie en dehors du territoire français devrait pourtant se réveiller.
Or, on déplore, et c’est ce que j’exprimai dans ma lettre de mai 2014 (à lire sur ce même blog, article n.2) , que nous soyons tous divisés, que des commémorations comme celle des Glières soient passablement délaissées par une grande majorité des gens des convergences des Luttes (qui ne devraient d'ailleurs faire qu'une), occupées à s’investir au sein d’autres rendez-vous certes louables mais qui malheureusement , souffrent d’une organisation nationale dispersée qui ne laisse aucune chance à un quelconque mouvement national qui engloberait toutes nos revendications à nous français, et donnerait matière à une forme de soulèvement sans violence, montrant que nous le peuple existons et sommes capables d’assurer la gouvernance de notre société bien au-delà du simple procédé actuellement factice que constitue le vote.
C’est pourquoi, je lance un appel qui concerne tous les français, quelle que soit leur religion, couleur de peau, croyances, appartenance culturelle, sexe, genre, âge, taille, aspect physique, revenus et patrimoine... pour accomplir, le 23 mai 2017, juste avant les élections présidentielles une grande marche pour la Mixité (sociale, économique, culturelle…) à laquelle participerait et se joindrait n’importe quel collectif, mouvement, association, individu , qui n’est pas d’accord avec le pouvoir en place, afin que l’on organise un nouveau mode d'organisation électoral plus juste et plus éthique, en choisissant des candidats sélectionnés individuellement et non pas pour leur appartenance à un grand parti monolithique, porteurs d’un véritable projet social et économique qu’ils ont éprouvé avec leur expérience personnelle et non pas sur les bancs si élevés soient-ils d’une quelconque école nationale d’administration ou encore d'une grande entreprise multinationale...
Il ne nous reste plus beaucoup de temps pour préparer tout cela, à peine un an et quelques mois…
Notre intervention à « nous le peuple » devrait être suffisamment convaincante, comme en mai 68 mais aussi comme le 14 juillet 1789, pour montrer que le français qui se révolte et n’accepte pas les choses est toujours là même si aujourd’hui, il s’est enrichi de nouvelles cultures, a diversifié ses origines ethniques au sud d’abord puis à l’est, et a su s’ouvrir à des perspectives européennes et mondiales pas seulement économiques malgré la volonté de nos dirigeants, mais aussi culturelles.
Par la force des choses, celle de la poignée de main ou du sourire qu’on échange avec l’autre en face avec qui l’on partage des affinités et des sentiments communs.
De ces petites choses qui font que la vie en France est belle.
Souvenons nous du Larzac : le 28 octobre 1978, se tint la journée nationale d’action organisée par les Comités Larzac :
défilés, meetings, grèves de la faim mobilisent des dizaines de milliers de sympathisants.
Occupons de la même façon, de la même envergure, en nombre aussi important qu'au Larzac ce jour là, le sol de ce plateau savoyard qu’ont jadis foulé de leurs pieds des résistants malheureux et agissons en leur mémoire pour montrer que cette fois-ci c'est notre patrimoine de résistants et de dignité de français qui est en jeu...
Regardons le film "Tous au Larzac".
Tous ces gens venus des quatre coins du monde pour soutenir les paysans du Larzac, libres exploitants des terres sont-ils venus pour rien Eux, ils ont gagné...
La même chose se passe avec une recrudescence, accrue depuis la crise financière de 2008 mais de manière trop éclatée.
Rejoignons nous tous pour un mouvement général.
Un mouvement, ce n'est rien d'autre qu'un outil passager et éphémère qui permet d'obtenir un résultat concret et qui disparait ensuite, comme le mouvement pour le Larzac, ce n'est pas un parti politique...
Bien entendu, une telle manifestation en faveur du peuple français et de lui seul, ne serait en aucun cas la propriété ou l'apanage d'un collectif quelconque, mais bien celle de chacun d'entre nous, qui nous levons le matin, afin de contribuer à l'amélioration de notre quotidien commun.
Bien entendu avant d'arriver ici, aux Glières, dans ce haut lieu symbolique qui n'appartient qu'à nous, français, il faudra s'organiser, faire des choix celui de marcher ou d'arriver quand bon nous semble, par n'importe quel moyen, celui d'avoir pendant une période déterminée par nous, contribué ou non à l'arrêt des activités traditionnelles auxquelles nous nous adonnons chaque jour afin de faire marcher notre système économique et social actuel...
Pour marquer notre désapprobation, une journée ne suffit pas, nos multiples grêves dérisoires de ces dernières années nous l'ont prouvé.
Mais, de grandes marches venant de tous les coins du territoire français, comme ce fut le cas en 2009 avec pour destination Athènes, à l'époque, pour montrer que nous ne voulons ni d'un retour au fascisme d'Etat, ni d'une perpétuation du fascisme du marché devraient nous amener aux plus hautes marches de la Raison d'Etat avec un R majuscule.Car, ne l'oublions pas, l'Etat défini uniquement par des moyens financiers et matériels que nous le peuple, lui octroyons avec nos impôts, n'est autre chose qu'un artefact vide de sens.
Le véritable Etat, c'est nous... le Peuple.
A nous d'exiger de nouvelles mesures constitutionnelles pour plus de Justice, voire à voter pour une nouvelle Constitution que nous aurions élaborée ensemble...
Les mouvements et collectifs qui cherchent à développer cette pratique sont nombreux, rejoignons les...
Créons une convergence des luttes, nationale d'abord, qui permettrait au peuple français, comme en 1789, de prendre les rênes d'un pouvoir qui cette fois-ci, devrait, après ce brusque coup d'éclat, rester longtemps entre ses mains, à la lumière des erreurs passées.
Noura Mebtouche.
Respublica.
Mouvement pour la Liberté, l'autodétermination et la dignité des Peuples.
Faites passer...
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